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Impacts environnementaux des services web

Publié le 2 avril 2022

En 2015, le nombre de terminaux connectés (ordinateurs et smartphones) a été estimé à 3 milliards et celui d’objets connectés entre 5 et 7 milliards, le tout avec environ 45 millions de servers. De plus, il y aurait environ 800 millions d’équipement réseaux connectant les clients et les servers.

La consommation en énergie des équipements ayant fortement chuté dans les dernières années et le cloud computing étant en pleine expansion, la part du réseau dans la consommation globale d’énergie va, selon les prédictions, augmenter plus rapidement que n’importe quel part tierces (utilisateurs, data centers) dans les prochaines années.

Pour traduire ces chiffres en indicateurs environnementaux plus facilement compréhensibles, ce nombre de terminaux connectés corresponds à 200kg de gaz à effet de serre et 3000 litres d’eau par utilisateur internet par an. Pour 3 milliards d’utilisateurs, l’empreinte carbone mondiale serait de :

  • 1 037 TWh d’énergie, c’est-à-dire 40 centrales nucléaires ou la consommation de 140million de français pour un an
  • 608 millions de tonnes de gaz à effet de serre, l’équivalent de la production annuelle de 86 millions de français
  • 8.7 milliards de m3 d’eau, c’est-à-dire la consommation annuelle de 160 millions de français.

Il a été démontré que l’épuisement des ressources non renouvelables, la pollution et les impacts sur la santé se produisent principalement lors de la fabrication et de la fin de vie des équipements électroniques. Les émissions de gaz à effet de serre sont équitablement réparties entre la phase de fabrication et celle d’utilisation. En revanche, les consommations d’électricité et d’eau sont prédominantes en phase d’utilisation.

Les professionnels des services Web peuvent réduire efficacement l’empreinte Web en éco-concevant ces services.

Concevoir des services web avec une approche écologique et durable, c’est créer des produits et services numériques qui respectent les principes du Manifeste Web Durable. Ces principes peuvent être résumés en fonction des exigences qu’un service Web doit remplir pour limiter son empreinte carbone. Le service Web doit :

  • Nécessiter une configuration minimale pour être en état de marche
  • Monopoliser le moins possible les ressources et l’utilisateur
  • Exiger le moins de serveurs possible pour créer et servir les pages Web

Comme tout autre modèle d’éco-conception, il doit être envisagé le plus tôt possible dans le cycle de vie d’un produit. L’intégralité du produit et ses fonctionnalités auront un impact sur la consommation des ressources.

Pour aider à la mise en place de l’éco-conception du web, le Collectif Conception Numérique Responsable a sorti le livre « L’éco-conception du web : 115 bonnes pratiques ». Ce livre est très concret pour guider l’utilisateur dans la conception de sites Web ou de services Web, avec 115 bonnes pratiques pour chaque étape du cycle de vie (conception, développement et déploiement). Ils ont été élaborés par des experts reconnus et validés par des partenaires institutionnels tels que des représentants d’entreprises utilisatrices et des fédérations professionnelles.

Références

  • Bordage, F. (2015). Quelle est l’empreinte environnementale du web ? Green IT. https://www.greenit.fr/2015/05/12/quelle-est-l-empreinte-environnementale-du-web/
  • Le Web design écologique, éco-conception, ou encore Green UX : Comment et pourquoi le mettre en pratique ? (2020). Arquen.
  • Bordage, F. (2015). Comment réduire l’empreinte environnementale du web ? Green IT. https://www.greenit.fr/2015/06/04/comment-reduire-l-empreinte-environnementale-du-web/