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Les nouvelles pratiques agricoles en faveur de l’environnement

Le rôle de l’agriculture face à l’environnement

Dans un contexte de défis environnementaux croissants, l’agriculture joue un rôle crucial. Occupant une portion significative de la surface terrestre mondiale, le secteur agricole est un pilier de la sécurité alimentaire mondiale et un acteur clé dans la préservation des ressources naturelles de notre planète.

En effet, les écosystèmes agricoles contribuent à stocker environ 47 % du stock total de carbone des sols français. Cependant, l’agriculture est aussi le premier émetteur d’ammoniac (NH₃, 94 %) et un des principaux émetteurs de composés organiques volatils non méthaniques (COVNM, 36 %).

De plus, une partie des effluents agricoles, des engrais et des pesticides rejoint les cours d’eau, les lacs et les nappes phréatiques par ruissellement ou infiltration, avec une concentration moyenne en nitrates des cours d’eau en France métropolitaine en hausse de 6 % entre 2000 et 2020.

Les pollinisateurs, essentiels aux écosystèmes, jouent un rôle déterminant dans la production alimentaire, avec 72 % des espèces cultivées en France pour l’alimentation humaine dépendant de leur action.

C’est pourquoi, chez WeLOOP, nous croyons fermement en la nécessité de repenser nos pratiques agricoles pour réduire notre empreinte écologique tout en garantissant une production alimentaire suffisante pour les générations futures.

Les défis de l’agriculture moderne

L’agriculture moderne est confrontée à une série de défis environnementaux cruciaux. Responsable de la moitié de la production terrestre et contribuant à 10 à 15 % des émissions de gaz à effet de serre, son impact sur l’écosystème planétaire est indéniable. La nécessité de garantir la sécurité alimentaire mondiale tout en préservant les ressources naturelles et en assurant la viabilité économique des acteurs du secteur est au cœur des préoccupations actuelles.

Les écosystèmes agricoles fournissent une multitude de services essentiels aux agriculteurs et à la société dans son ensemble. De la régulation de l’azote et de l’eau pour les cultures à la séquestration du carbone dans les sols, ils contribuent de manière significative à la valeur économique de la production agricole. Cependant, ces écosystèmes sont eux-mêmes menacés par les pratiques agricoles intensives.

Les activités agricoles, bien que nécessaires pour répondre aux besoins alimentaires mondiaux, mettent en péril la santé de ces écosystèmes. La pollution, la restriction de l’eau et les risques climatiques entraînent des pertes de rendement agricole. Conscients de ces enjeux, de plus en plus d’agriculteurs adoptent des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Au 1er janvier 2023, 36 000 exploitations étaient certifiées à Haute Valeur Environnementale et plus de 60 000 étaient engagées dans une démarche de production biologique, un nombre qui a été multiplié par 2,5 en dix ans.

L’avenir de l’agriculture : vers une approche durable

Face à ces défis, une transition vers des pratiques agricoles durables est essentielle. Les nouvelles technologies et les approches innovantes offrent des solutions prometteuses pour réduire l’empreinte environnementale de l’agriculture tout en maintenant la productivité et la rentabilité.

Les fermes verticales

Les fermes verticales représentent une innovation majeure dans le domaine de l’agriculture durable. En cultivant des plantes en hauteur, elles permettent d’optimiser l’espace de culture, de réduire la déforestation et de préserver les terres agricoles. Grâce à une utilisation efficace des ressources, y compris le recyclage de l’eau et la gestion précise de l’éclairage et de la température, les fermes verticales permettent une production alimentaire durable avec une empreinte écologique réduite.

L’agroforesterie

L’agroforesterie est une autre pratique prometteuse qui associe la culture agricole à la plantation d’arbres. Effectivement, elle recouvre l’ensemble des pratiques agricoles qui associent, sur une même parcelle, des arbres (sous toutes leurs formes : haies, alignements, bosquets, etc.) à une culture agricole et/ou de l’élevage.

De la ferme au bassin versant, du champ ouvert à la forêt domestique ou au bois pâturé, une bonne intégration des arbres et des haies en agriculture permet à la fois d’augmenter la production, de diversifier les revenus et les services écologiques et d’assurer la préservation et le renouvellement des ressources naturelles : l’eau, les sols et leur fertilité, la biodiversité, etc. De plus, elle contribue à atténuer les effets du changement climatique en séquestrant le carbone atmosphérique.

L’agriculture intelligente ou smart-farming

L’agriculture intelligente, ou smart-farming, utilise des technologies comme l’Internet des objets (IdO), la robotique et l’intelligence artificielle pour optimiser les pratiques agricoles. En surveillant les conditions météorologiques, en automatisant les tâches et en utilisant des données en temps réel, elle permet d’augmenter les rendements tout en réduisant la consommation d’eau et d’intrants chimiques.

Les exploitations agricoles peuvent ainsi créer des processus plus productifs et durables. Un exemple clair de smart-farming est l’utilisation de capteurs pour surveiller des paramètres tels que la qualité du sol, la lumière, la température et l’humidité. Cela permet aux travailleurs de répondre précisément aux besoins des plantes, optimisant ainsi la qualité et la quantité des récoltes sans gaspiller de ressources.

De plus, l’IA et les machines autonomes, comme les tracteurs sans conducteur, prennent en charge certaines tâches agricoles. Cela libère la main-d’œuvre humaine pour d’autres travaux, tout en assurant que les tâches mécanisées sont exécutées de manière autonome, sûre et efficace. Les exploitations agricoles modernes adoptent également des logiciels utilisant l’IdO pour des opérations plus efficaces. Ces systèmes permettent aux gestionnaires de contrôler divers aspects de l’exploitation via des dispositifs intelligents ou des ordinateurs, réduisant ainsi le besoin de travail manuel.

L’agriculture biologique

L’agriculture biologique, basée sur des pratiques respectueuses de l’environnement et de la santé humaine, est également en plein essor. En évitant l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques, elle contribue à préserver la biodiversité, à protéger la qualité de l’eau et des sols, et à garantir des aliments sains et nutritifs pour les consommateurs.

Conclusion

L’avenir de l’agriculture réside dans une transition vers des pratiques durables et respectueuses de l’environnement. Les innovations technologiques, combinées à une meilleure gestion des ressources et à des politiques agricoles efficaces, offrent des solutions prometteuses pour relever les défis environnementaux auxquels le secteur agricole est confronté.