Les grands défis de la gestion des matières premières critiques
Dans leurs efforts pour développer des technologies à faible teneur en carbone, les entreprises dépendent de plus en plus des matières premières critiques (MPC). Les MPC sont indispensables à ces technologies innovantes, souvent parce qu’elles présentent des caractéristiques difficilement substituables par d’autres matières premières. Parallèlement, leur disponibilité est souvent concentrée dans quelques pays seulement, ce qui renforce les dépendances géopolitiques, ou l’offre peut ne pas s’adapter facilement à l’augmentation de la demande, par exemple parce qu’une MPC peut être un sous-produit d’autres matières premières.
Le mois dernier, le Conseil de l’Union européenne a adopté la loi sur les matières premières critiques, qui vise à accroître et à diversifier les réserves de matières premières critiques de l’UE, à renforcer la circularité (y compris le recyclage) et à soutenir la recherche et l’innovation en matière d’efficacité des ressources et de développement de produits de substitution.
Cela signifie-t-il que la question de la criticité des matières premières sera bientôt « résolue », du moins en Europe ? Malheureusement, les problèmes sont multiples et complexes, et des recherches continues sont nécessaires pour comprendre ce que la criticité des matières premières implique réellement.
Dans un article en libre accès récemment publié dans Joule, une équipe d’experts internationaux dans le domaine de la criticité des matières premières, dirigée par Anthony Ku, a formulé trois » Grands Défis » pour aider à prioriser les efforts de recherche pour les 5 à 10 prochaines années :
Etendre la visibilité de la criticité des matières en aval
Développer une compréhension rigoureuse de la dynamique de la criticité
Comprendre les effets des interventions politiques sur le risque d’approvisionnement
L’article donne des exemples d’outils disponibles et d’orientations potentielles que la recherche peut prendre pour relever ces défis.
Il souligne l’importance des données disponibles, de haute qualité et qui peuvent être partagées sans compromettre l’avantage concurrentiel d’une entreprise. Le traitement du langage naturel, le partage des données par le biais d’outils cryptographiques et les grands modèles de langage sont des techniques prometteuses pour aborder ces aspects. Cependant, les avancées actuelles dans le domaine de l’intelligence artificielle montrent leurs limites, qui sont bien exposées par Anthony Ku.
Avec IRTC ( International Round Table on Materials Criticality), dont WeLOOP est partenaire, démêler la complexité de la criticité des matières premières est un objectif clé, en plus du partage des connaissances avec les parties prenantes concernées, y compris les chercheurs, les décideurs politiques et les entreprises qui produisent des matières premières critiques et dépendent d’elles dans leurs produits et services. N’hésitez pas à vous joindre à cette conversation !
IRTC se compose d’experts internationaux de premier plan en matière de criticité des matériaux qui discutent des différentes perspectives et exigences des évaluations de la criticité, des impacts de la criticité et des moyens de l’atténuer.
Le projet fait le lien entre expertise académique, pratique industrielle et élaboration de politiques, et s’engage avec des parties prenantes du monde entier.
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